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« On était des loups » de Sandrine COLLETTE

Éditions de l’épée – 122 pages – Kindle –

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Cela faisait quatre années que je n’avais pas lu de récit de cette auteure. Il me restait dans ma liseuse ce titre que j’ai lu hier en quelques heures. Je n’ai pas pu me sortir de cette histoire courte mais intense, addictive et hyper angoissante.

Liam vit au fin fond d’un lieu isolé à plusieurs kilomètres de quelques voisins. Il est en couple et a un fils Aru de cinq ans. Il part chasser pour nourrir sa famille plusieurs jours de suite. Sa compagne s’occupe de leur fils, lui s’occupe de leurs subsistances. Lors d’un de ses retours son fils n’est pas présent pour lui sauter dans les bras… Le résumé vous en dit un peu plus sur les faits qui se présentent en suivant.

Ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant.

Comme pour ses autres titres, je me suis plongée dans cette histoire très angoissante sans pouvoir la lâcher. L’écriture de l’auteure est spéciale, avec des phrases longues et intenses, elle nous entraîne dans ce voyage morbide, oppressant, menaçant… C’est avec les pensées de Liam que nous partons pour un périple tortueux.

C’est avec un grand plaisir que j’ai retrouvé dans ce titre un environnement et un voyage aussi noir que possible où le deuil, la colère, la résilience et l’amour ont toutes leurs places. Un très beau coup de cœur.

Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude : ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié. Dans la lignée de Et toujours les Forêts, Sandrine Collette plonge son lecteur au sein d’une nature aussi écrasante qu’indifférente à l’humain.
Au fil de ces pages sublimes, elle interroge l’instinct paternel et le prix d’une possible renaissance.

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