Auto édition, ⁕ Fantasy

« Des illusions matutinales » de Guillaume Lecler

Lecture de mars 2020 ➡

Auto édition – 118 pages – 3.52 € en Broché –

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De l’humour, de la Fantasy, du sérieux… « allez savoir », un livre broché à ce prix avec une couverture sublime, où je savais que j’allais passer du bon temps, ça ne se laisse pas traîner en boutique.

Après avoir lu 🔸 « Deux zéros et demi » en 2017, 🔸 « Bons baisers de Goscranie » en 2018 et 🔸 « Partie fine, et inversement » en 2019, (1) l’auteur a daigné nous livrer cette année « Des illusions matutinales ».

Alors que dire du titre lorsque l’on connait l’auteur sur les réseaux, je précise bien : sur les réseaux! Matutinales : du matin, qui a lieu le matin?! Là j’ai eu un bug, mais « des illusions » m’a rassurée, j’ai eu peur pour lui…

Pour la couverture, lorsque l’on possède les 4 romans ce n’est que du bonheur de voir ces illustrations fines, détaillées et tellement représentatives. Chapeau bas à Alex Lecler. Des dialogues hilarants où mon entourage se pose des questions quant à ce que je lis!

« – Ouah! j’ai bien dormi, moi! Jermold? Tu dors encore? Ho! Tu dors? – Non, plus maintenant. – Je t’ai réveillé? – Penses-tu! Tu beugles comme un Nain et tu me secoues dans tous les sens mais je suis toujours en train de pioncer. »

Nous allons donc retrouver Tallia Sans-Refus, Jermold Deux-Fois et Ethinor Thamer. Ces deux derniers partent à la recherche de la première et du roi Obron et sont conduits par un nouveau personnage Fuck…

« Au creux d’une petite dépression, un arbrisseau rachitique enjambait un ru en grande partie asphyxié par les gunnères (2) et les prêles. Le tableau serait passé pour délicatement champêtre s’il n’avait pas franchement évoqué une tranchée d’eaux usées. » (3)

Plus loin cet extrait m’a « touchée » moi qui ai un problème avec ce mot et qui ne l’écris jamais avec la bonne orthographe :

« La forêt marquait le pas devant une falaise si intimidante qu’on n’aurait pu l’aborder sans plusieurs formules de politesse. Sa hauteur était accentuée par une profonde faille qui longeait son pied, une entaille dont on ne distinguait pas le fond, dissimulé qu’il était par une brume, peut-être causée par une rivière, peut-être seulement là pour confirmer la profondeur de la fosse aux sceptiques. » (4)

Entre une écriture humoristique, du fantasy et quelques passages « plus sérieux » l’auteur nous enchante et nous envoie dans des contrées, énigmes décalées, légèrement foireuses pour les personnages, qui sont eux bien résistants et où la nature ne leur épargnera rien.

Encore une épopée burlesque, prenante, qui nous fait du bien, à lire d’urgence, c’est bon pour le moral.

(1) Un petit clic pour avoir mes retours sur ces titres

(2) Gunnera est un genre de plantes à fleur de la famille des Gunneraceae. On y décompte environ 45 espèces. Il a été nommé en hommage à Johan Ernst Gunner, évêque et botaniste norvégien.

(3) Que de poésie…

(4) l’auteur sait se jouer de jeux de mots, il est important de lire ce livre du début de la couverture jusqu’à la fin de la quatrième.

❇ Présentation

Parfois, les dates et destination de vacances sont imposées… Ethinor, Tallia et Jermold sont contraints à l’exil et rejoignent la Contrée. Ses hôtes, pour le moins exotiques, vont conduire les aventuriers à se remettre en question. Même si c’est à leur corps défendant. « Ça passe tout seul. Après une bouteille de Bourbon. » Winston Churchill. « Heureusement, c’est court. » Saint Augustin. « Arrêtons de nous voiler la face : la pitié a ses limites. Je ne pensais pas qu’il pouvait tomber si bas. » Le papa de Guillaume.

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