Mon retour – Extraits – Présentation
Lecture de juillet 2018
Que dire sur cet excellent thriller, Raph confirme une écriture maîtrisée dans le genre. L’histoire se déroule au Château du Verdoyer en Périgord Vert, près de Champs-Romain, un coin où je suis allée il y a quelques semaines. Un château, un étang, un camping, beaucoup d’enfants et une ferme un peu plus reculée… Raph est très minutieux dans ses descriptions, les mots sont précis, beaux :
« Je racle la paroi de mes doigts, hume l’odeur des champignons. J’ôte chacune des cuticules de ces golmotes pourrissantes et me baisse à sa hauteur puis l’effrite sur son visage. Je patiente. Dans quelques instants, la substance passera dans son sang… »
Habitant dans le coin j’ai été heureuse de me retrouver sur des routes et des lieux que je connais, je crois que ça fait encore plus flipper. Heureuse et flipper, oui, c’est paradoxale mais plus un roman me fait peur et plus je suis contente. Et là il y a tout ce qu’il faut pour que la mayonnaise monte, dès les premières pages et jusqu’à la dernière.
« C’est là que j’ai vu Marie. Pas la vierge. Ta femme. Là, seule à une table. Elle semblait attendre quelqu’un. Alors, pour patienter j’imagine, elle a ouvert le canard du coin puis s’est mise à trembler. Une vraie feuille morte. Même la grippe te fait pas frissonner autant. Elle est sortie précipitamment et je l’ai entendu hurler, dehors. Un de ces cris de bonne femme que tu reconnais aisément. Un de ceux que les veuves de guerre doivent pousser lorsqu’elles apprennent les terribles nouvelles. Un hurlement bestial comme si on lui arrachait les ovaires. Alors j’ai compris. J’ai compris que pendant que tu battais la campagne à aider aux vêlages, elle, elle devait battre le matelas avec ce type, cet homme soi-disant cardiaque dont le cœur se serait bloqué en voyant un sanglier. »
Je conseillerais aux âmes sensibles de s’abstenir, l’auteur n’épargne pas notre petit cœur et notre sensibilité. C’est du fort, du vrai et ça claque.
Hasard ! une fois encore un rappel avec le livre que j’ai lu juste avant :
« Il a un de ces regards à la Rutger Hauer dans le filme Hitcher ou à ce serial killer nord-américain du nom d’Ed Kemper. »
Je ne peux que conseiller ce roman, comme les précédents de l’auteur, pour les amateurs de sensations très fortes.
Présentation :
Juillet 86, dans le nord du Périgord. Une saison particulièrement chaude. La famille Rougier a quitté Revel en Haute-Garonne pour se balader près du saut du Chalard et résider, le temps des vacances au camping du Château Le Verdoyer. Ces congés d été iraient pour le mieux, si les enfants, adeptes de jeux près des bassins, ne disparaissaient pas tour à tour sans que nul ne s en aperçoive. Guillaume Dubreuil, jeune commandant du COB de Nontron prend l enquête à bras le corps, mais les investigations, ici, dans ces terres de taiseux et de chasseurs, n ont rien à envier à celles qu il menait en région Parisienne. Pour autant, certains individus s étaient tristement fait remarquer par le passé. Des battues sont organisées ; des survols en hélico. Même les truffes des chiens de l équipe cynophile ne détectent rien. Et plus les jours passent, plus les enfants s évanouissent sans qu aucun des gendarmes ne parvienne à trouver la moindre trace probante. Le contact surprenant de Raphaël Langlois, journaliste au quotidien Sud-Ouest pourrait bien débloquer l enquête. À moins que…
Retour très sympa 😊
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Merci 😉
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