⁕ Drame, ⁕ Drame familial, ⁕ Roman noir, ❤ Coup de cœur ❤

« Il faut qu’on parle de Kevin » de Lionel SHRIVER

J’ai Lu – 688 pages – Poche –

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« Á l’instant précis où il est né, j’ai associé Kevin à mes propres limites – qui n’étaient pas seulement celles de la souffrance, mais celle de la défaite. »

Ce roman noir, terrible, angoissant, horrible par moment est une merveille dans le sens où il est admirablement bien écrit et décrit. Mais attention à ne pas poser entre toutes les mains. Je remercie vivement Virginie qui me l’a offert. Bien qu’il y ait quelques 700 pages à lire – j’avoue qu’au début j’étais un peu déconcertée – ce titre ne va pas se lire d’une traite bien évidemment, mais, à chaque fois que j’ai posé les yeux et mon esprit à l’intérieur je suis passée par toutes les émotions possibles. La fin m’a percutée!

💜 Ce texte est quelquefois dérangeant autant que captivant. On ne peut pas s’attendre à un drame pareil! Mais il est merveilleusement bien écrit.  L’amour et/ou le déni maternel et/ou paternel en sont les thèmes principaux. 💜

Un fait – pas divers – se propage et est d’actualité. Ici c’est la mère de Kevin qui écrit à son mari Franklin, elle se livre intégralement et sans tabou. On suit l’évolution du jeune garçon, ses déviances, elle se raconte aussi elle pendant sa grossesse et après. Ce « Jeudi » auquel elle est confrontée restera à jamais en elle. Et malgré tout c’est elle encore qui restera auprès de ce fils, qui lui exulte en détention pour avoir eu un record de meurtres…

La construction de l’enfant à l’adolescence est délicate, voir se complique lorsqu’il y a des différences de sensibilité avec un des deux parents, mais n’oublions pas la société qui l’entoure, les rencontres, les faits pas si divers que ça! Mais qui le deviennent… La reconnaissance que l’adolescent a besoin à cet âge pour passer à l’adulte, plus ou moins équilibré, dans une société qui l’est encore moins.

On ne peut et ne doit pas juger ces parents démunis car voilà que l’on se pose soit même des questions! On fait ce que l’on peut avec nos enfants, la société, les amis, la famille, beaucoup de chose entrent dans l’évolution de ces chères petites têtes. Quoi dire de plus sur cette terrible histoire! Le résumé vous donne le ton, à vous de choisir de le lire ou non.

Avec une effrayante lucidité, Lionel Shriver dresse le portrait inoubliable d’une mère confrontée à la monstruosité de son fils. Un sujet d’une brûlante actualité, doublé d’une vision au vitriol de l’american dream. Un roman coup de poing, violent, complexe, qui s’attaque au dernier des tabous. Le film magnifiquement réalisé par Lynne Ramsay, avec Tilda Swinton et Ezra Miller dans les rôles principaux, a été présenté à Cannes en 2011, avant de sortir sur les écrans le 28 septembre 2011.
À la veille de ses seize ans, Kevin Khatchadourian a tué sept de ses camarades de lycée, un employé de la cafétéria et un professeur. Dans des lettres adressées au père dont elle est séparée, Eva, sa mère, retrace l’itinéraire meurtrier de Kevin.

Elle se souvient qu’elle a eu du mal à sacrifier sa brillante carrière pour devenir mère. Qu’elle ne s’est jamais faite aux contraintes de la maternité. Que dès la naissance elle s’est heurtée à un enfant difficile. Que l’arrivée de Celia, petite sœur fragile et affectueuse, n’a fait que creuser le fossé entre mère et fils. Qu’elle aura passé des années à scruter les agissements de Kevin sans voir que son ambivalence envers lui n’avait d’égale que la cruauté et la malveillance du rejeton. Et, quand le pire survient, Eva veut comprendre : qu’est-ce qui a poussé Kevin à commettre ce massacre ? Et quelle est sa propre part de responsabilité ?

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