Mon retour – Présentation – L’auteure –
Lecture de septembre 2018
Un roman noir ou plutôt un documentaire extrêmement bien rédigé, cette auteure journaliste nous retrace la vie de ces femmes noires avant leur enlèvement, avant leur assassinat. Sources sûres, interviews des policiers, témoins, voisins, familles… Et, de la seule victime qui survivra au tueur en série Lonnie Franklin surnommé « Grim Sleeper ». D’autres tueurs sévissent à Los Angeles à la même époque (1980-1990) : Michael Hughes (South Side Slayer), Chester Turner… 5 voir 6 au même endroit. Rien n’est fait, la police ne protège pas sa population, bien au contraire…
Au fur et à mesure de ma lecture, j’en suis allée à me demander si ces sérial killers n’étaient pas commandités par une population extrémiste, raciste et homophobe, pour éradiquer la femme noire et éviter la procréation! Oui, cela c’est du déjà vu et ça m’est venu tout naturellement car ça y ressemble bien, on pourrait se croire en temps de guerre…
Discrimination aussi : « Fait de séparer un groupe humain des autres en le traitant plus mal ».
Extrait : « On ne peut pas faire pire ici en trouvant jusqu’à sept sérial killer au même endroit et en même temps. Franchement cette question me taraude sérieusement, pourquoi laisser faire ? »
Mais en Amérique je cite : « La vérité judiciaire a un prix, surtout aux Etats-Unis »
L’auteure, journaliste, est partie vivre à Los Angeles et cherche à savoir qui étaient ces femmes violées, tuées… Elle nous en dresse le portrait et se penche aussi sur le pourquoi, pourquoi toutes ses femmes noires, presque toutes droguées, prostituées parce qu’à cette époque, à cet endroit c’était les 80% de la population de ce lieu qui avait ce mode de vie…
Je cite : « D’abord il y a eu le PCP. Mais avec le crack, tout a changé. La rue même a été infestée par la drogue. Il y en avait partout. Toute la journée sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Plus le soir, bien sûr, mais aussi toute la journée, c’était très agité. Dès qu’une place se libérait un autre la prenait. Et ça recommençait, sans fin… »
Ce récit se termine sur l’interview d’Enietra Washington en 2017 pratiquement 30 ans après les faits, 30 ans pour lever le voile…
Une histoire terrible qui m’a fait penser aux documents et interview de S. Bourgoin.
Voilà, j’ai été époustouflée par ce roman documentaire, j’ai regardé un peu sur la toile avec les noms donnés dans le récit, tout y est…
Un petit mot pour la couverture qui est sublime.
Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions #PleinJour pour cette surprenante et très intéressante lecture.
Un dernier extrait : » – ça peut sembler loin du sujet, de ce sérial killer qui se permet de buter des femmes en pleine nuit sans jamais être trouvé pendant des décennies, de ces quatre, peut-être cinq, six autres tueurs en série, qui agissent en même temps dans le même quartier de la ville, de cette centaine de femmes disparues à tout jamais dont on ignore pour encore une grande partie d’entre elles ce qui a pu leur arriver, ou même qui les a tuées. »
Présentation :
« Ça peut sembler loin du sujet, de ce serial killer qui se permet de buter des femmes en pleine nuit sans être retrouvé pendant des décennies, de ces cinq, peut-être six autres tueurs en série qui agissent dans la même ville, de cette centaine de femmes disparues à tout jamais et dont on ignore pour une grande partie d’entre elles ce qui a pu leur arriver.
Mais le racisme, la police, la violence, les émeutes, c’est au coeur de South Central. Et au coeur de cette histoire. L’histoire de ces parents, qui doivent se contenter d’un seul passage des flics pour apprendre que leur fille est morte, et ne jamais en savoir davantage. »
Après avoir travaillé pour France 2, TF1, 13e Rue, BFM…, Cécile Delarue a tout quitté pour vivre à Los Angeles. Elle collabore notamment à Marie-Claire et Elle.
Elle dresse un portrait saisissant du Los Angeles des années 90, fait d’émeutes, de crack, de tueurs en série, et de celui d’aujourd’hui, toujours marqué par la séparation des communautés, la violence, la défiance envers une police soupçonnée de racisme. Son enquête sur la découverte d’un tueur est aussi haletante qu’un roman policier.
L’auteure :
Après avoir travaillé pour France 2, TF1, 13e Rue, BFM…, Cécile Delarue a tout quitté pour vivre à Los Angeles. Elle collabore notamment à Marie-Claire et Elle. Elle dresse un portrait saisissant du Los Angeles des années 90, fait d’émeutes, de crack, de tueurs en série, et de celui d’aujourd’hui, toujours marqué par la séparation des communautés, la violence, la défiance envers une police soupçonnée de racisme. Son enquête sur la découverte d’un tueur est aussi haletante qu’un roman policier.