Gallimard – 400 pages – Broché –
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Dans le même esprit que ▶▶ « Le bal des folles », Anna Hope avec « La salle de bal » nous entraîne dans la folie humaine des années 1900 où les femmes et les enfants sortants de l’ordinaire sont vite mis en asile. Je remercie vivement ▶▶ Emilie « Au fil de l’histoire », pour ce présent qui m’a comblée ❤. La condition de la femme a toujours été un mal sociétal pour les hommes (en général)…
« Ils vont t’envoyer à Sharston, et tu n’en sortiras jamais. Était-elle donc folle, parce qu’elle avait brisé une vitre? Folle, parce qu’elle avait donné des coups de pied et mordu ces hommes? Était-ce donc tout ce qu’il fallait? »
Allons à la rencontre d’Ella, qui se retrouve du jour au lendemain pour une vitre brisée, à l’asile d’aliénés de Sharston dans le Yorkshire. Ella a 8 ans! Elle est fileuse. Nous sommes en 1911, Ella ne comprend pas tout de suite qu’elle restera longtemps à Sharston. Les femmes et les hommes se partagent de loin les bâtiments « d’internement ». Chaque vendredi quelques-uns des patients, sélectionnés côté hommes et côté femmes se rendent à la salle de bal. Le Docteur Fuller a pour projet de guérir ses « malades » par la musique. L’auteure nous décrit leur vie et leur labeur en ce lieu de misère. Quelques escapades sont tentées mais sans espoir! Une fin qui m’a bouleversée! A vous de découvrir le reste de l’histoire.
En Grande-Bretagne (mais pas que) l’on pratique l’eugénisme sur les britanniques pauvres ou aliénés, « le contrôle des faibles d’esprit ». Et les médecins dans tout ça!?
Ici l’écriture m’a emballée dès le départ pour ne plus me lâcher, les personnages sont très attachants, l’histoire très émouvante sur une réalité historique, quelques scènes touchantes et d’autres insoutenables. Les chapitres sont vus par Ella, Charles et John qui reprennent certains faits de leur point de vue, ce qui donne un plus au récit. L’auteure écrit avec beaucoup d’humanité, on tombe facilement dans le piège des sentiments et j’adore… Un roman dramatique sur une société qui se veut carrée, sans excès, et où l’asile a sa porte grande ouverte. Je découvre l’auteure avec ce titre, à suivre assurément!

Autant j’entends souvent parler de « le bal des folles » que j’ai rajouté à ma liste de mes envies. Autant « la salle de bal », j’en en avais pas encore entendu parler, ça pourrait bien me plaire également. Merci pour la découverte.
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Avec plaisir, les deux sont très biens 😉
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Merci Annick pour tes précieuses présentations, toujours très pertinentes parce qu’elles nous guident sur des choix judicieux quand on aime lire.
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Merci à toi Christine, ça me touche 😉
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