Lecture de décembre 2019 ➡
Je remercie les éditions #HarperCollins et #NetGalley pour cette très belle lecture. J’ai à remercier aussi Katia qui m’a incitée à le choisir, et d’ailleurs j’ai hâte d’en voir sa chronique.
Pour ma part, c’est un très bon roman très noir, triste, brusque, dur. Un roman de femme, de deuil, d’enfants perdus… mais pas que. Elles ont choisi d’aller vivre dans un coin perdu, seules, en hiver, dans une cabane en pleine forêt. Elles se réfugient dans la lecture et la sobriété de ce lieu.
« Maman distingue les écrivains et les romanciers. Elle dit que les romanciers savent raconter des histoires. Que ce qui importe aux écrivains, ce sont les mots, leur enchaînement et leur rythme. Ceux qui excellent dans les deux, elle les appelle les auteurs. Et j’adore la voir savourer leur œuvre auprès du feu. »
C’est cette nature rude et froide qui va les tenir en éveil, mais à vouloir s’isoler pour se retrouver n’est jamais simple et quelques fois d’autres ennuis vont jalonner leurs parcours.
✔ Un extrait qui m’a beaucoup touchée :
« Au début, son absence l’avait rendu éminemment présent. Elle était quelque chose en pus, qui occupait mon esprit et me tisonnait sans relâche. Avec le temps, elle est devenue quelque chose en moins. Même plus un trou à combler ou quelque chose qui manque. Elle est un effacement. Mon père est devenu un non-sujet de ma vie. Je ne nourris plus vraiment de sentiments pour lui. Il a été et il n’est plus. »
J’ai beaucoup aimé l’histoire ainsi que l’écriture diversifiée, on voit très bien les scènes qui se jouent sous nos yeux, on ressent dans nos tripes les émotions, les silences. D’autres sujets sont posés au fil de l’histoire parcimonieusement.
« Quelle est la véritable intelligence? Celle qui consiste à faire toujours plus ou celle qui permet de faire mieux? L’homme saura-t-il être assez intelligent pour, désormais, savoir adapter son progrès? Acceptera-t-il de ralentir? De faire moins ou différemment? Saura-t-il s’arrêter pour mieux progresser et durer? Je l’avais remerciée, vivement, presque trop, avais-je pensé ensuite. »
J’ai relevé bien d’autres extraits mais je ne vais pas tous vous les donner. Si mon retour vous interpelle, allez-y, foncez, ce récit est excellent.

❇ Présentation
À distance du monde, une fille et sa mère, recluses dans une cabane en forêt, tentent de se relever des drames qui les ont frappées. Aux yeux de ceux qui peuplent la ville voisine, elles sont les perdues du coin. Pourtant, ces deux silencieuses se tiennent debout, explorent leur douleur et luttent, au coeur d’une Nature à la fois nourricière et cruelle et d’un hiver qui est bien plus qu’une
saison : un écrin rugueux où vivre reste, au mépris du superflu, la seule chose qui compte.
Dans un rythme tendu et une langue concise et précise qui rend grâce à la Nature jusqu’à son extrémité la plus sauvage, Aurélie Jeannin, dont c’est le premier roman, signe un texte comme une mélancolie blanche, aussi puissant qu’envoûtant.
J’espère être aussi enthousiaste ❤️
Bon week-end Ma Annick 😘😘
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Merci Katia, très beau week-end à toi aussi 💖
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