roman historique

« La bibliothécaire d’Auschwitz » de Antonio G. ITURBE

Lecture de juillet 2020 ➡

Flammarion – 512 pages – Broché –

🌸🌸🌸🌸🌸

Première parution de ce roman en 2012 à Barcelone et il y a quelques jours je le trouve bien en vue dans une librairie, parution française 2020.  J’ai eu un coup de foudre : la couverture m’interpelle ainsi que le titre. Je ne lis pas la quatrième pour me laisser une ouverture de lecture.

Bien m’en a pris, c’est un excellent livre et c’est avec Dita Kraus que nous allons parcourir ce camp BIIb à Auschwitz. Dita vient du ghetto de Terezin où les juifs de Prague avaient été conduits, elle y restera un an avec son père et sa mère. Elle avait 9 ans le jour où les Allemands sont entrés dans Prague. L’arrivée à Auschwitz est très prenante et pourtant ce n’est pas le premier livre que je lis sur ce thème. Les livres y sont bien sûr interdits, mais, elle aura cette « chance » de devenir la bibliothécaire d’une école fictive à l’intérieur de ce camp.

Elle rencontre Fredy Hirsch, chef de bloc, qui lui sera d’une grande aide. Les enfants sont parqués au bloc 31 (plus de 500), un camp familial y est installé pour prouver que ce lieu n’a rien de dramatique…

« Elle veut échapper à l’odieuse réalité de ce camp qui a tué son père et elle sait qu’un livre est une trappe qui conduit vers un grenier secret : vous l’ouvrez et vous entrez dedans. Et votre monde devient autre. »

Dans ce récit vont apparaître aussi Joseph Mangele ; Margit, amie et sœur de cœur de Dita, et Otto pour les personnages principaux, un petit passage pour Anne Franck aussi et son journal. L’auteur, pour écrire cette histoire, a été en relation avec Dita pendant plusieurs années, ce livre est bien sûr romancé mais tiré de faits réels, je pense que vous vous en doutez. Dita a 90 ans en 2019 au moment de la sortie du roman.

« En fin de compte, H.G. Wells avait raison et sa machine à explorer le temps existe bel et bien :  ce sont les livres. »

Elle nous racontera sa vie, les pertes innombrables et innommables qui l’entourent, quelques belles rencontres. Elle nous parlera de ces quelques livres que Fredy a pu récupérer et qu’ils cachent, des files de droite et de gauche, des couleurs de triangles portées par les prisonniers et de cette étoile jaune…

La fin du roman est encore plus terrifiante, on a beau avoir lu ce qu’il s’est passé dans ces camps on ne ressort jamais indemne de ces lectures. Le dernier endroit où Dita apparaît dans ce récit c’est à  Bergen-Belsen, elle a alors 16 ans…

« Même sans chambre à gaz, Bergen-Belsen se transforme en une machine à tuer. Il faut retirer chaque jour une demi-douzaine de cadavres du baraquement. Officiellement, ils sont répertoriés comme des décès par mort naturelle. La mort est aussi naturelle à Bergen-Belsen qu’une mouche dans une étable. »

J’ai été happée par l’écriture et cette histoire terrible et prenante, je pense m’en souvenir pendant longtemps. Je ne le recommanderais pas à tous, il faut s’accrocher, mais il faut aussi savoir ce qu’il s’est passé…

✔ Présentation

A quatorze ans, Dita est une des nombreuses victimes du régime nazi. Avec ses parents, elle est arrachée au ghetto de Terezín, à Prague, pour être enfermée dans le camp d’Auschwitz. Là, elle tente malgré l’horreur de trouver un semblant de normalité. Quand Fredy Hirsch, un éducateur juif, lui propose de conserver les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte. Au péril de sa vie, Dita cache et protège un trésor. Elle devient la bibliothécaire d’Auschwitz.

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