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« L’affaire de l’île Barbe » de Stanislas PETROSKY

AFITT éditions – 230 pages – Broché –

🖤🖤🖤🖤🖤

Voilà un livre qui me tenait à cœur de lire. Alexandre Lacassagne a existé (petite description en fin d’article), le récit se déroule sur les quais du Rhône à Lyon où ce médecin légiste décortique des cadavres sur sa morgue flottante (qui a aussi existé).

Le roman est illustré par Michel Montheillet avec quelques vraies anciennes photographies ou croquis. C’est ici le second texte que je lis sur les travaux de ce médecin qui sera précurseur en la matière et c’est très intéressant, morbide, avec quelques crimes assez sauvages. Il faut se rappeler aussi qu’à une certaine époque, les cadavres non identifiés étaient présentés à la population sur ce bateau. Néanmoins vous découvrirez aussi qu’Alexandre Lacassagne était quelqu’un de profondément humain et proche de tout hommes.

« Combien de fois avais-je déjà croisé ce genre de personnages? Cette façon de juger celui qui était différent… lors de la période où je vécus au cœur des Apaches, j’avais pu me rendre compte que l’image qui était véhiculée par un individu, sa façon de vivre, en faisait aux yeux des bien-pensants des coupables nés. »

Nous sommes en 1881 où le cadavre d’une femme mutilée est découvert aux abords de la Saône. Aux côtés du professeur Lacassagne se trouve Ange-Clément Huin – cet Apache ou mauvaise graine – qui débute une aventure extraordinaire. N’allez pas penser que tout est rose ici, loin de là, mais noir et instructif. Un roman documentaire que je recommande sans concession!

Alexandre Lacassagne :

« Figure de la médecine lyonnaise, Alexandre Lacassagne fut un médecin légiste, fondateur de l’anthropologie criminelle, expert auprès des tribunaux, qui contribua à préciser la déontologie médicale. Né à Cahors en 1843, il étudie la médecine à Strasbourg au sein de l’École impériale du service de santé militaire, avant de rejoindre Lyon en 1878, où il devient professeur de médecine légale (et le sera jusqu’à sa retraite en 1913).

Toute sa carrière, il fut fasciné par la criminologie, les raisons qui poussent un individu à commettre un meurtre. Il fréquente les morgues, les prisons et palais de justice. Sa quête de réponses l’amène à analyser les corps et leurs blessures ; il s’intéresse notamment à la manière dont les balles de revolver entrent dans les chairs. Ainsi, il pouvait déduire qu’elle était l’arme du crime… » (Tribune de Lyon – 25/09/2022)

La morgue flottante de Lyon :

Aménagement provisoire devenu pérenne, la morgue flottante de Lyon symbolise à elle seule toutes les contradictions d’une médecine légale lyonnaise devenue une référence avec Alexandre Lacassagne en dépit d’évidents archaïsmes. L’histoire de ce bâtiment débute avec l’arrêté préfectoral du 21 juin 1850 autorisant la municipalité à établir une morgue sur une platte, c’est-à-dire un bateau-lavoir, amarré sur la rive droite du Rhône en aval de l’Hôtel-Dieu. Il s’agit de pallier la fermeture en 1842 du dépôt mortuaire de l’église Saint-Paul suite aux plaintes répétées du voisinage. Seul subsiste alors le dépôt de l’Hôtel-Dieu, lui-aussi contesté car dépourvu d’appareil permettant d’arroser continuellement les corps. Au contraire, la nouvelle morgue permet l’installation aisée d’un système d’arrosage permanent. Ce moyen de conservation des corps, simple mais efficace, est défendu quelques années plus tôt par Alphonse Devergie pour la morgue de Paris. Dans un rapport de 1832, il propose de faire établir une robinetterie fermée à la tête de chaque table, à une hauteur de deux ou trois pieds. La première morgue lyonnaise ainsi créée connaît pourtant une courte durée de vie puisqu’une crue l’emporte dans la nuit du 21 au 22 août 1852. Pendant plusieurs mois, la municipalité doit donc se contenter du seul dépôt de l’Hôtel-Dieu, elle n’a d’ailleurs à sa disposition que l’une des deux tables en pierre de la salle mortuaire. (Embaumements-com)

https://embaumements.com/culture/la-morgue-flottante-de-lyon.html

Janvier 1881, on découvre sur les bords de la Saône, le cadavre d’une femme mutilée. Les restes sont transportés sur la morgue flottante de Lyon, où ils seront autopsiés.
C’est pour Ange-Clément Huin le début d’une grande aventure aux côtés de son maître, le profes- seur Alexandre Lacassagne.
Comment cette mauvaise graine, cet Apache, est devenu le fidèle auxiliaire d’un des plus grands pontes de la médecine légale, c’est ce que vous découvrirez dans ce premier carnet secret…
Le professeur Alexandre Lacassagne est l’un des fondateurs de la médecine légale moderne, précurseur de la police scientifique. De manière romancée, Stanislas Petrosky raconte ses plus grandes affaires et l’évolution de la médecine judiciaire.
Le docteur Amos Frappa, spécialiste du grand professeur, reprend les grands points de l’affaire, explique comment Lacassagne s’est retrouvé face au crime…

2 réflexions au sujet de “« L’affaire de l’île Barbe » de Stanislas PETROSKY”

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