Prime Reading – 296 pages – Kindle –
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Alabama est un gros coup de cĆur, avec beaucoup d’Ă©motions vives, Ă fleur de peau, triste, joyeux quelque fois, un drame insolvable, oĂč l’espoir n’Ă©tait pas au goĂ»t du jour, juste une petite lueur et encoreâŠ
« Il nây a rien de pire au monde, ni de plus Ă©prouvant pour un homme, que dâĂȘtre pauvre. ExceptĂ© le fait dâĂȘtre un nĂšgre, naturellement »
Si vous n’ĂȘtes pas touchĂ©s par cette histoire dans l’histoire, car elle a bien existĂ©, c’est que votre Ăąme se perd! L’auteur nous attire dans ses filets pour ne plus nous lĂącher, son Ă©criture nous envoute, « Alabama » je ne t’oublierais jamaisâŠ
Toby :
« Tu vois, quand je me plonge dans un roman, c’est un autre monde qui s’ouvre devant moi, je suis ailleurs, je vis d’autres vies, je dĂ©couvre d’autres endroits⊠»
Alabama en 2013 oĂč Will assiste Ă l’enterrement d’une personne inconnue, mais il y est invitĂ© et en ce jour lui est remis un livre : Dans les annĂ©es 50 Ă 60 c’est Trent qui raconte, il est jeune mais va ouvrir les yeux sur un monde qui le rĂ©vulse, la sĂ©grĂ©gation, le racisme, le Klan, les lynchages, sa famille, ses amis, la diffĂ©rence⊠Mais on y trouve de jolis moments entre Trent et son ami Tobi, juste quelques petits passages oĂč la lumiĂšre luit. Juste un peuâŠ
« En ce temps-lĂ , la terre d’Alabama n’Ă©tait que contrastes. Contrastes dans ses paysages, des Ă©tendues sans fin, guĂšre vallonĂ©es dans le sud, saupoudrĂ©s d’un vert cru et vivant et parsemĂ©es de nuances d’ocre et de sĂ©pia Ă perte de vue, et oĂč s’extirpaient du sol, çà et lĂ , des fermes, des hameaux, des bourgades aussi humbles que pittoresques. »
Voilà un roman puissant, fort et inoubliable, empreint de passages trÚs poétiques au milieu de ce carnage. Un drame sur fond noir et blanc!
Si vous ĂȘtes abonnĂ©s Ă Prime Reading n’hĂ©sitez pas Ă le tĂ©lĂ©charger, ce que j’ai fait. Deux autres coups de cĆur suivront dans mes retours, j’ai dĂ©cidĂ©ment bien choisi mes lectures de juillet.

ⶠPrésentation
« Que Dieu me pardonne, je dĂ©testais lâAlabama. Je le haĂŻssais !
LâAlabama Ă©tait le pays oĂč toute la misĂšre du monde avait choisi dâĂ©lire domicile. CâĂ©tait le pays oĂč se donnaient rendez-vous toutes les haines, toutes les iniquitĂ©s, toutes les bassesses humaines. Aucune rĂ©gion du globe ne mettait un tel point dâhonneur Ă annihiler la vie dâun homme, Ă le rabaisser, Ă lui faire courber lâĂ©chine jusquâĂ le contraindre Ă ramper Ă terre, Ă©reintĂ©, vaincu.
Et, pour tous ceux dont le malheur Ă©tait de ne pas avoir la peau claire, lâAlabama Ă©tait tout cela aussi, en pire. Pour eux, il dĂ©ployait tout son ignoble talent, il dĂ©chaĂźnait toute sa noirceur contenue, toute sa duretĂ© rĂ©frĂ©nĂ©e. Oh oui ! Pour eux, lâAlabama se surpassait.
« Il nây a rien de pire au monde, ni de plus Ă©prouvant pour un homme, que dâĂȘtre pauvre. ExceptĂ© le fait dâĂȘtre un nĂšgre, naturellement » , disait mon pĂšre.
à combien il avait raison ! »
1 rĂ©flexion au sujet de “« Alabama » de Alexis AREND”