Lecture de janvier 2021 ➡
10/18 éditions – 264 pages – Poche –
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Ce titre est le second de l’auteur traduit en français, écrivain indigène canadien, cette histoire s’inspire de la sienne. Autant dire qu’il y a beaucoup d’émotions dans ce roman. Sa vie sera comme une rivière avec ses aléas qui empêchent d’avancer dans une direction toute droite. Dès sa plus jeune enfance il sera toujours entre deux rives, l’espoir d’un côté, de hauts murs de l’autre.
« Je m’appelle Saul Indian Horse. Je suis le fils de Mary Mandamin et de John Indian Horse. Mon grand-père s’appelait Solomon et mon prénom est le diminutif du sien. Ma famille est issue du Clan des Poissons des Ojibwés du Nord, les Anishinabés, c’est ainsi que nous nous désignons… »
Il va devoir quitter sa tribu, il a 8 ans, et partir avec sa grand-mère pour un périple glacial. Il nous raconte ici son chemin dans les montagnes du Canada, les traditions de sa famille; son adolescence passée dans un internat dirigé par des « blancs », sa mémoire alors défaille. Le sport sera pour lui à ce moment un exutoire.
« À St. Jerome’s, nous nous efforçons de débarrasser nos enfants de ce qu’ils ont d’indien afin que leurs comportements témoignent des bénédictions du Seigneur… »
« St. Jerm’s nous décapait, laissant des trous dans nos êtres. Je ne parvins jamais à comprendre comment le dieu qui, d’après eux, nous protégeait, pouvait ainsi détourner la tête et ignorer pareilles cruauté et souffrance… »
Le Hockey est ce qui le sauvera pendant quelques temps de toutes ses souffrances passées, de toutes ses humiliations présentes, de cette violence gratuite.
Ce roman se déroule en trois temps, son enfance, l’adolescence et enfin l’âge adulte ou tout se révèlera, revenir sur les lieux de diffamations va lui ouvrir les yeux, sombrer pour mieux revenir. Ce texte est poignant, le « petit indien du nord de l’Ontario » va retrouver la mémoire après ces longs chemin semés d’embuches, entre autre le racisme subit au Canada dans les années 1970. Si vous n’êtes pas bouleversé par ce texte, c’est que l’insensibilité vous gagne…
Second livre du « prix étranges lectures » pour la bibliothèque de St Geyrac dont je vous met le lien en suivant.
➡➡➡ Prix étranges lectures à la bibliothèque de Saint Geyrac
➡➡➡ Extrait audio :

✅ Présentation
Le poignant récit initiatique d’un garçon amérindien dans un Canada discriminatoire.
Cloîtré dans un centre de désintoxication, Saul Indian Horse a décidé de raconter son histoire : son enfance au cœur du Canada, rythmée par les légendes ojibwées, la récolte du riz et la pêche ; son exil à huit ans avec sa grand-mère, suite à un hiver particulièrement dur ; son adolescence, passée dans un internat où des Blancs se sont efforcés d’effacer en lui toute trace d’indianité. C’est pourtant au cœur de cet enfer que Saul trouve son salut, grâce au hockey sur glace. Joueur surdoué, il entame une carrière parmi les meilleurs du pays. Mais c’est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des années 1970, même au sein du sport national.
✅ L’auteur
Richard Wagamese (1955-2017) est l’un des principaux écrivains indigènes canadiens. Appartenant à la Nation des Ojibwés, originaires du nord-ouest de l’Ontario, il est devenu en 1991 le premier lauréat amérindien d’un prix de journalisme national et a été régulièrement récompensé pour ses travaux journalistiques et littéraires. Après Les Étoiles s’éteignent à l’aube, Jeu blanc (paru au Canada en 2012) est son deuxième roman traduit en français, et est fortement inspiré de sa propre histoire.
Ah, ça me parle ça 😍😍
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J’ai beaucoup aimé sans connaître ni l’auteur ni le résumé… 😍💜
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J’ai rajouté un extrait audio qui est vraiment bien… si ça te dit de l’écouter 😉
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