⁕ Littérature, ⁕ roman contemporain

« Les heures souterraines » de Delphine De VIGAN

JC Lattès – 192 pages – Kindle –

🌸🌸🌸🌸

L’auteure nous entraîne dans un sujet de société assez courant de nos jours. Le harcèlement silencieux, sournois, invisible dans le milieu du travail.

Mathilde a une place importante dans son entreprise, elle est veuve avec trois enfants. Du jour au lendemain son supérieur va sournoisement la déstabiliser et la rendre invisible aux yeux de ses collègues jusqu’à l’anéantir dans son travail. Machination et harcèlement sont les thèmes de ce récit.

Thibault sera la seconde personne dont l’auteure soulève un problème de détresse, d’invisibilité auprès de sa compagne, mais j’ai trouvé qu’il était moins présent que Mathilde. Peut-être est-ce voulu!

Une vie stressante dans une ville qui roule à une vitesse infernale, où personne ne se connaît, et où ces deux êtres pourraient se croiser. Je ne garde pas un grand souvenir de cette lecture, peut-être ai-je trop tardé à en faire le retour, mais elle ne m’a pas marquée plus que ça. Par contre je garde un bon souvenir de « No et moi » le premier livre que j’avais lu de cette autrice.

📚 De la littérature blanche, facile à lire, entre deux romans très noirs c’est plus léger même si le sujet a une certaine importance.

Chaque jour, Mathilde prend la ligne 9, puis la ligne 1, puis le RER D jusqu’au Vert-de-Maisons. Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes couloirs de correspondance, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l’attend plus. Car depuis quelques mois, sans que rien n’ait été dit, sans raison objective, Mathilde n’a plus rien à faire. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu’elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte.
Thibault travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Chaque jour, il monte dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l’attendent qui parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l’immense solitude qu’elle abrite.
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d’eux, la ville se presse, se tend, jamais ne s’arrête. Autour d’eux s’agite un monde privé de douceur. 
Les heures souterraines est un roman sur la violence silencieuse. Au cœur d’une ville sans cesse en mouvement, multipliée, où l’on risque de se perdre sans aucun bruit.

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