Lecture de mars 2020 ➡
💖 Coup de cœur XXL 💖
Comment vous parlez de cette « œuvre »! Le premier livre de l’auteur lu était 👉 « Carnage, constellation » que m’avait offert Emilie. Un roman bouleversant et j’en pense toujours la même chose « je pense que pour un premier roman de cet auteur c’est bien celui-ci qu’il vous faut lire » ce que j’avais écrit lors de mon retour.
Pour « Le garçon » c’est différent, on entre dans l’univers approfondi d’un personnage sur plus de 500 pages. Pourquoi j’ai parlé d’une œuvre : parce que j’ai eu l’impression d’être dans un roman de Zola. Ce ne sera peut-être pas l’avis de tous mais pour moi c’est le cas. Tout y est décortiqué, décrit, expliqué, en début l’auteur nous le présente et s’ensuit un chemin de vie où tout est à découvrir… et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, tout est bon, tout est plaisir.
« Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin – d’instinct. »
L’histoire je ne peux pas vous en dire plus car ce serait la dévoiler. Sachez juste que le personnage va partir à la rencontre d’autres hommes, d’une femme, mais toujours près de la nature, sans se fourvoyer, il partira ailleurs, lorsque le vent tournera. Il est volontaire et courageux, désireux de faire ce qu’il pense le bien, c’est ce qu’on lui demande…
« La sueur lui sale les paupières au passage puis s’écoule en suivant le chemin des larmes. Une goutte se prend parfois dans la jeune pousse de duvet qui ourle sa lèvre supérieure. Ses yeux sont noirs, plus noirs que le fond des âges, où palpite pourtant le souvenir de la prime étincelle. C’est l’enfant. »
L’histoire aura des interludes avec des événements d’actualités du monde entier, ce qui permet de reprendre son souffle au milieu de cette lecture, intense, forte portée par ce garçon. Et l’écriture! Magnifique, plaisante, harmonieuse, les mots me manquent.
« Quand les jeux sont finis ils écartent les branches du saule et se glissent à quatre pattes dans l’ombre. Ils s’étendent l’un à côté de l’autre. C’est une hutte. C’est un cloître. Ce sont les antipodes : le temps et le ciel se sont renversés et pour eux, pour eux deux seulement, dans cette partie du monde une nuit est tombée, piquée de mille étoiles, de gemmes, d’étincelles – une Voie lactée en plein soleil. Emma soupire. Elle est bien. »
Il est des auteurs que l’on ne connait pas, que l’on n’a jamais lu, Marcus Malte en faisait partie et je sais maintenant qu’il sera dans ma bibliothèque avec le reste de ces romans. Je remercie Emilie encore une fois de me l’avoir fait découvrir. C’est une explosion de joie, un coup de cœur XXL, de la grande littérature française. À vous de le découvrir.
Je vous conseille d’aller lire aussi la chronique d’Emilie pour ce livre : Le Garçon « Au fil de l’histoire »

❇ Présentation
Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin – d’instinct. Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d’un hameau perdu, Brabek l’ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l’amour combien charnel avec Emma, mélomane lumineuse, tout à la fois soeur, amante, mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation. Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience au gré du hasard et de quelques nécessités, ponctué des petits et grands soubre-sauts de l’Histoire, le Garçon est à sa façon singulière, radicale, drôle, grave, l’immense roman de l’épreuve du monde.